Tea-time, grains de sel et sucre roux

A ne pas mélanger, le résultat serait plutôt imbuvable. Par contre, moi, je ne vais pas me priver de passer d'une chose à l'autre si ça m'amuse... comme du coq à l'âne par exemple. Ou whatever.

29 octobre, 2006

The importance of being an idle

Faut que je fasse la poussière dans ma chambre, chose qui n'a pas été faite depuis fin août.
Faut que je passe l'aspi avant que la moquette créée par l'accumulation de mes cheveux ne recouvre toute la surface de ma chambre.
Faut que je range un peu. Bientôt je pourrais plus ouvrir la fenêtre tellement de livres se sont entassés devant.
Faut aussi que je lise mes livres. Bon, sûrement pas tous en entier, mais au moins quelques pages de quelques uns.

Nan, mais moi, je suis paresseuse.
Quand j'étais petite, ma nounou m'avait dit une fois qu'elle croyait bien que j'étais la plus paresseuse de la famille. Depuis ce jour là, où je refusai d'interrompre mon dessin pour ranger mon cartable, j'ai décidé que oui, je serais paresseuse, puisque, de toutes façons, si c'est comme ça qu'on me voit, autant en profiter pour l'être.
Il y a deux ans, ma mère m'a fait rire. Elle m'a dit "ah, je me demande quand-même si je n'ai pas fait de vous des paresseux" en constatant que mon frère et moi participaient peu aux tâches ménagères. Je me suis retenue de lui répondre "bah si, moi, je suis paresseuse, mais bon, tu t'en étais déjà rendu compte, non?". Je crois que je n'ai rien dit.

Alors voilà, la meilleure façon pour que je ne fasse pas que je dois faire, c'est de me dire "il faut que je le fasse".

C'est loupé pour la rentabilité du week-end.
A la place, je me suis prise pour une superstar du micro. Et j'ai bu du thé devant la télé.

23 octobre, 2006

Living in a material world, and I am a material girl!

Y a rien à dire, le matin, je suis vraiment efficace. En boulot, en lectures, en ménage, je suis plus efficace le matin que l'après-midi. Mais avant tout et surtout, en shopping.

J'avais pris la bonne résolution de ne m'acheter que les chaussures avec les sous d'Erasme et d'économiser le reste pour m'acheter, d'ici quelques années (voire quelques mois en cumulant également mes petits revenus mensuels), une petite voiture à moi.
Mais je le savais déjà à ce moment-là, les résolutions, à mes yeux, ça ne vaut rien du tout. Je sais même pas pourquoi ce mot existe encore dans ma tête puisqu'il n'y occupe absolument aucune valeur.
Et de toutes façons, il n'y aurait pas de place pour garer une voiture de plus devant la maison.

Alors voilà, je n'ai jamais été aussi efficace de ma vie. J'étais partie en ville m'acheter un manteau et des livres dont j'ai besoin.
En une heure et demi, j'ai dépensé plus de 160 euros. J'ai quand-même trouvé un manteau. J'ai des livres, mais pas ceux que je cherchais à tout prix.
C'est pas 160 euros d'inutiles, hein.
Mais à 160 euros l'heure et demi, je l'aurais pas demain ma voiture.

Pff, et je vous assure, 160 euros, ça pèse lourd sur le chemin du retour!

22 octobre, 2006

Sunday Roast

Ces temps-ci, mon père est en mode Van de Kamp.

Comme Bree Van de Kamp, femme au foyer désespérée, mon père, loin d'être femme au foyer ou désespéré, s'éclate à organiser des petits repas.
Il invite ses amis ou collègues, fixe une date et prépare le repas. Ca en fait déjà 3 en 2 semaines.

Dit comme ça, vous ne pouvez pas comprendre l'ampleur que ces invitations représentent. Mais si vous connaissiez mon père, vous comprendrez rapidement mon désespoir, car moi, ça me désespère.

Mon père n'est pas vraiment méticuleux, mais plutot chipotteur et attentif aux détails comme un petit vieux qui n'aurait rien dans sa vie. A ce niveau là, lancer une invitation et préparer un repas pour 7, ça relève du fun de l'année.
Attention, prévenez les commerçants, il va faire les courses. L'éclate totale. Il met autant de soin à préparer sa petite liste de courses, "on a rien oublié?", qu'un enfant qui s'applique à ne pas déborder des lignes en coloriage.

Une fois les courses faites, il se met à la cuisine. Ca lui arrive en moyenne 2 fois par an. Un peu plus cette année puisqu'il est pris de cette frénésie d'invitations. "Tu ranges où les plats?" "Ils sont où les tabliers?" "Les épices, c'est bien dans le petit tiroir?" "Et pour la vaisselle, on prend quoi?"... bah je sais pas, t'as pensé à prendre la vaisselle de l'armoire, par exemple, hein?
Encore, si c'était des questions intéressantes, je dirais rien. Ou je dirais moins. Mais franchement, je ne sais pas si il fait exprès de poser des questions cons dont il connait la réponse, ou si il perd simplement la tête.

Après avoir survécu à cette épreuve incontournable de la cuisine, nous voilà tous à table, mon frère et moi au milieu de gens qu'on ne connait pas et qu'on n'a pas envie de connaitre. Et c'est le début de l'interrogatoire culinaire, quand mon père s'extasie sur les résultats de sa cuisine: "MMh, elles sont bonnes les pommes-de-terre, vous trouvez pas?" Oui oui, elles sont bonnes. "Non, tu trouves pas?" Si, si, elles sont bonnes, mais bon, c'est des patates, hein. "Et le vin? J'ai demandé au vendeur un vin pour pot-au-feu, vous en dites quoi?" Ah bon, tu demandes comme ça toi. "Roh bah oui, il s'y connait mieux que moi!"


Les repas là, ça dure des heures. Et c'est pendant des jours entiers qui les précèdent qu'il a fallu supporter les petites manies de mon père.
C'est pas comme si j'avais plein de boulot et des livres par tonne à lire.

Ahh, la joie de la vie de famille.

04 octobre, 2006

Je suis riche.

Et malade aussi. Mais surtout riche.
Après 1 an de pauvreté, de privations et de mendicité*, le service international de Nancy2 a pris pitié de nous, anciens étudiants erasmus, et nous verse "au titre de la redistribution erasmus et du complément ministériel" une belle somme avec presque trois 0.
Ne me volez pas. Ne me rackettez pas. Ne me tuez pas non plus, je n'ai pas fait de testament, ça reviendrait à ma famille.


Les seules bourses que je n'ai jamais eu étaient les malheureux 50 euros par mois des 9 mois derniers. De quoi m'acheter à manger pour 2 semaines. Ah, Indispensables 50 euros!

Je vous avoue que j'ai comme un doute que cette bourse ne m'était pas destinée, et un peu peur qu'ils s'en rendent compte et me la reprennent. Alors non, je ne vais pas aller voir le Service des Relations Internationales pour essayer de comprendre. Même si j'en meure d'envie.
J'attends que les sous soient versés sur mon compte, je m'achète ces chaussures Minelli rouges repérées il y a 7 semaine et je garde le reste sur mon livret épargne. Ils pourront pas me les reprendre. Sinon je leur crève les yeux avec les talons de mes Minelli toute neuves.


*ok, c'est pas vrai, j'ai toujours gardé ma dignité