Tea-time, grains de sel et sucre roux

A ne pas mélanger, le résultat serait plutôt imbuvable. Par contre, moi, je ne vais pas me priver de passer d'une chose à l'autre si ça m'amuse... comme du coq à l'âne par exemple. Ou whatever.

17 novembre, 2008

Un vague souvenir du mémoire...

...se rappelle à moi.


Jake, le personnage principal d'un des 3 romans de mon étude (mon préféré en fait, que j'ai relu en long en large et en travers, contrairement à celui que je n'ai jamais vraiment lu en entier), disait un truc à un moment, à un autre personnage principal, à propos des voyages. Et ça me revient. Et ça me semble assez à propos pour revenir à mon blog un peu abandonné (celui que tout le monde ne lit pas, celui où je ne raconte pas la météo de la nouvelle-écosse, et celui où je ne mets pas de photos).


Bon, certes, je l'ai lu dans tous les sens, ce bouquin. Dans l'ordre, dans le désordre, à l'envers, de travers, de droite à gauche et de bas en haut. Mais je sors seulement de ma période de déni de Master, période de quelques longues semaines où seule la vue d'un livre non-imagé de plus de 100 pages vous fait soit dormir, soit vomir. (Bonne nouvelle : je me suis acheté un livre samedi dernier, je suis sur le chemin de la guérison)


Alors vous m'excuserez, mais toute ma mémoire ne m'est pas encore revenue, et je ne me souviens pas exactement de ses mots exacts. Je vais donc citer de ma mémoire fébrile les dits de ce Jake Quelque-chose.

La scène se passe à Paris. Le copain de Jake lui propose de partir en Amérique du Sud parce qu'il n'aime pas Paris et qu'il veut partir.

Et l'idée générale de ce que Jake répond se résume à : "t'es bien gentil, mon pote, à vouloir partir en Amérique du Sud, mais putain, tu comprends pas grand chose à la vie. C'est pas parce qu'on part très loin, et qu'un Atlantique nous sépare de ce qu'on vient de vivre, qu'on arrive à oublier et à passer à autre chose. Ouvre les yeux, joue ton blasé, et la vie coulera de source."


Je dois dire que Jake représente un mur de sagesse, ma bible, mon maître à penser, ma référence, en philosophie blasée. Faut pas croire, c'est pas toujours si évident que ça.

Et je suis tout-à-fait d'accord avec lui : si on part, c'est pas pour prendre de la distance. La distance, on ne la prend pas. Elle sera là, et principalement physique. Si on part, c'est pour voir des choses qu'on ne connaît pas, et pour rentrer avec plus d'idées du monde en tête. Comme tout bon blasé qui se respecte, on rentre en disant également qu'au final, le monde et les gens se ressemblent un peu partout. Mais on se sera quand-même bien amusé.


Bref.
La distance, c'est un peu bizarre, surtout avec toutes ces technologies de tektonik kikoo lol. Vous voyez vos amis en webcam. Vous parlez dans un micro, et ils vous entendent. Et au final, on ne sait plus toujours très bien si on est à droite ou à gauche de l'Atlantique, si il est 17h ou 22h. Si on vient de se réveiller ou si c'est l'heure de prendre son repas de midi. On sait qu'on loupe plein de trucs, mais avec l'expérience, on sait aussi que l'on retrouve toujours les choses assez semblables à telles qu'on les avait quittées.


Mais la distance apporte un point vraiment drôle. Vraiment très drôle. Celui d'assister à tous les potins depuis loin. De ne pas y être impliquée. Et d'avoir droit à 10 rapports qui amènent tous une petite nuance.

L'un dira qu'il s'en foutait, l'autre dira qu'il était vraiment pas causant et que ça a surpris tout le monde, l'autre dira que celle-ci était jalouse et la dernière que de toutes façons elle a toujours été comme ça, c'est pas surprenant.

Les faits sont les mêmes. Mais les impressions sont tellement différentes qu'il n'est pas de trop de superposer 3 ou 4 récits différents pour essayer de me faire une opinion.

Je reconstitue les potins. Je les décortique d'une distance suffisante pour ne pas trop m'y mêler. Je sous-tire des informations sans que les gens ne s'en rendent compte. Je joue à la petite espionne avec un réseau qui n'a pas tellement conscience d'être multiple. Alors non, en effet Jake, avec la distance, on n'en prend pas forcément plus. Mais on rigole beaucoup.


Hé, vous avez vu, au final, je le laisse pas tomber ce blog ! Si j'ai rien raconté en 5 mois, c'est peut-être juste que je n'avais rien à dire. Ou que j'avais trop de choses dans ma tête qui se mélangeaient dans tous les sens pour le mettre au clair. Ou que j'en avais pas envie. Parce que j'étais pas assez blasée.

2 Comments:

  • At 26 novembre, 2008 19:26, Anonymous Anonyme said…

    Comme quoi, ça valait le coup de continuer à passer ici de temps à autre, pour voir s'il n'y avait pas de changement ! J'avais presque laissé tomber en fait, et j'ai l'impression de ne pas être la seule ;-) Mais j'arrive à point nommé finalement.

    En tout cas, la météo de Nouvelle Ecosse c'est joli, mais le texte est mieux ici ! Continue tes deux blogs : les photos et tes reflexions de blasée, ça se complète bien ;-)

    bisous ma soeurette !

     
  • At 28 novembre, 2008 19:16, Blogger Babou said…

    Trop bien d'avoir des news sur ce blog !!! j'approuve ta soeur, les photos d'ici sont peut etre en mots, mais expriment 100 fois plus tes emotions que la facade de l'autre blog !
    Les deux se completent et sont un vrai régal à lire... bien que, j'avoue, celui ci a une petite saveur plus acidulée et sucrée que l'autre... un peu comme la différence entre un vrai Pub, comme le medieval à Nancy, et un pub d'une chaine (comme les Bureau ou autres)
    ^^

     

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