Tea-time, grains de sel et sucre roux

A ne pas mélanger, le résultat serait plutôt imbuvable. Par contre, moi, je ne vais pas me priver de passer d'une chose à l'autre si ça m'amuse... comme du coq à l'âne par exemple. Ou whatever.

12 novembre, 2006

Mon problème avec la bouffe.

Vendredi soir, à choisir entre une activité utile à ma condition étudiante (lire, par exemple) ou une activité utile à ma condition étudiante (sortir, par exemple), j'ai choisi le joker soirée-mémé.
Mes parents étaient au théâtre. Mon frère à l'ordinateur. J'avais le salon entier pour moi, le canapé qui me tendait les bras, ma tasse qui réclamait son thé et les couvertures qui attendaient que je m'enroule dedans (je m'enroule réellement dedans. et je marche avec. c'est très sexy. - si vous êtes sensible à la sensualité des lombrics, cela va sans dire.).

Tout s'annonçait très bien. Petite soirée-mémé en perspective, une fois de temps en temps, j'adore. Dommage que Betty n'était pas là pour partager ça, ça nous aurait rappeller nos après-midi-mémé-télé-thé-nutella*. Nan, je vous assure, des fois, je suis jeune. Mais des fois aussi, je suis mémé.

En bonne mémé qui se respecte, je n'ai pas choisi de regarder un truc de sales jeunes, comme les clips de NRJ12 ou encore la chaîne Star Ac. Ah nan, nan. J'ai mis un DVD de Poirot. Mes parents sont fans, ils les achètent presque tous. Moi, je regarde, ça me rappelle l'Angleterre** et je peux même mettre en VO - c'est merveilleux ce qu'on fait de nos jours, avec toute la technologie et la communication moderne!
Celui qui n'a jamais goûté à une soirée-mémé ne comprendra pas si j'écris que c'était vraiment bien. Les autres comprendront.
J'étais à fond dans mon DVD. Je suivais l'enquête policière, même si je connaissais déjà la fin puisque je l'ai lu - en français et en anglais, deux fois quoi.

Et c'est là, en plein milieu de ma jubilation gérontotypique, que mon obsession pour la bouffe me rattrape et me détache de mon intrigue passionante.
J'aurais été boulimique, le problème se serait vite reglé: un aller-retour au placard. J'aurais été anorexique, pareil: un aller-retour aux toilettes pour être sûre de ne pas assimiler le lait de mon thé.
Mais je suis atteinte d'une obsession toute différente.

Une scène se passe au restaurant. Déjà là, ma concentration en pâtit et mes sens commencent à se retourner. Les personnages s'installent à table et commencent à lire le menu, tout en continuant leur discussion sur l'héritage du gars tué. Et tout à coup, l'huisser déclare "mmh, rien que la lecture de cette carte me met en apétit!" (un truc dans le genre). Ce genre de phrase, c'est fatal. Aucun retour possible. Je n'entends plus ce que les personnages se racontent. Je ne vois plus les acteurs. Je me dis simplement que cet huissier est vraiment un gars bien. Il sait apprécier les bonnes choses de la vie. Ah, j'aime les gens qui aiment manger! Encore plus dans les films, c'est tellement souvent eclipsé!

Quelques minutes plus tard, je m'aperçois que j'ai loupé un bout de l'histoire. J'ai dû repasser le chapitre pour pouvoir continuer à suivre.

Je suis obsédée par la bouffe dans les films. Rien ne me gêne plus qu'une scène où un personnage est forcé d'abandonner sa table et son assiette à peine touchée. Nan mais pourquoi ils font pas au moins comme si il avait presque fini de manger? Et le pire, c'est dans un film que j'adorais quand j'avais 8 ans, Le Chat le plus riche du monde. Au tout début, une famille américaine avec une fille et un garçon et une maison en banlieue prennent leur dîner. Et comme ça, de nulle part, la mère se met à débarasser alors que les enfants n'avaient pas fini. Et comme ça, elle arrache à sa fille son bol de ravioli. J'ai toujours trouvé ça affreux. Quoi, on n'a plus le droit de finir son assiette? Et si elle avait encore faim? Et même si elle n'avait plus faim, mais juste envie de manger ses raviolis?

A part ça, je suis ni boulimique, ni anorexique, ni trop difficile à table. Mais pour les films, j'ai un vrai problème. Boufilmique.


*ah ouais, ça y est, cinq mois après mon retour, j'ose enfin regarder mes photos et ouvrir mes pochettes où sont enfouis mes souvenirs, genre le prospectus de la pizzeria du coin. Ca me fait chier de le dire, mais, après la période "refus d'y penser", je crois bien que je rentre dans la période nostalgie....
**qu'est ce que je viens de vous dire.... pff...

2 Comments:

  • At 12 novembre, 2006 22:38, Anonymous Anonyme said…

    LOL, oh ben tu dois pas pouvoir trop regarder Charlie et la Chocolaterie alors ma pauvre !! Moi quand on mange dans un film ca me fait aussi un effet du genre mais bon le pire c'est les emissions de Maite et co !

     
  • At 13 novembre, 2006 23:38, Anonymous Anonyme said…

    moi ici je m'enroule dans mon plaid pour dormir, car avec ma couette toute seule je me les pele!

     

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