Beurk

Voilà, j'ai commencé ma valise.
Tout en musique, comme quand je fais le ménage.

La musique pour le ménage, c'est parce que sans on se fait vraiment chier, et qu'en plus avec l'aspirateur on peut jouer qu'on est une star avec un micro. La musique pour la valise, c'est pour couvrir le silence, parce que le silence ça fait réfléchir, et réfléchir en faisant sa valise ça fait flipper.

Le problème, c'est que j'avais mis Simon & Garfunkel. Et que ça passe d'une musique entrainante -- surtout quand on sait danser le twist * -- à une chanson déprimante. D'un coup, j'ai été prise d'une folle envie de trouver des photos et de m'en faire un petit tas que je metterai dans ma valise, écrasé entre Robert et mes pantalons. Histoire de bien déprimer là-bas. Mais bon, j'ai pas de photos de tout le monde. J'en ai meme de pas beaucoup de monde en fait. Comment je vais faire pour déprimer, alors? Que vont dire mes collocataires si ils me prennent pour une rebelle-du-coup-de-déprime-d'après-l'arrivée?
Alors voilà, j'aime pas les déballages sentimentaux (pour reprendre l'expression de la Morue je crois) qui dégoulinent de tendresse et de pleurs de tous les cotés tellement que ça en est répugnant. Beurk. Mais là, je suis obligée de vous demander de mon air le plus cucu et le plus ridicule qu'il soit si vous pourriez me faire une petite carte tout aussi cucu et ridicule. Je l'afficherai sur mon mur.


* ce n'est pas mon cas