Tea-time, grains de sel et sucre roux

A ne pas mélanger, le résultat serait plutôt imbuvable. Par contre, moi, je ne vais pas me priver de passer d'une chose à l'autre si ça m'amuse... comme du coq à l'âne par exemple. Ou whatever.

29 novembre, 2006

Sorcière, sorcière, prends garde à ton derrière....

Je passe mes soirées sur le net. Je suis un peu loin d'avoir fini mon mémoire, mais bon, hein, voilà, merde. Une flemmarde ne prendra jamais de bonnes habitudes de travail.

Entre tous les skyblogs que j'ai pu lire - nan, mais lire un skyblog, c'est prendre sa santé au sérieux. Une demi-heure de rire à gorge déployée. Après ça, vous pouvez vous plonger dans un aquarium de fumée au pub, et toujours avoir la conscience tranquille - , j'ai aussi découvert ça: http://rousseur.org

Attention, les roux ont leur site.

Je n'y ai pas encore trouvé d'article sur les sorcières, mais je n'ai pas fini de rechercher. Parce que j'en suis convaincue, maintenant, de mes pouvoirs malins. J'ai quand-même assez réussi mon incantation sur mes notes de littérature à la BU pour tomber à l'oral sur le sujet que je désirais le plus. Et je fais péter les ampoules quand j'allume les lampes. Par contre, je n'ai pas l'esprit assez clair-voyant pour me rappeller de ce que j'ai pu faire de ma carte étudiante. Charlie, le retour.

Bon, sur ce site, j'ai quand-même trouvé des trucs méritants mon interêt. Par exemple, un article qui s'insurge de la présentation des rousses dans la presse*. Alors comme ça, on serait des salopes? Mon copain vous le dira mieux que moi. Sauf que j'en ai pas.
Je suis pourtant un peu déçue du commentaire de "Souffle de vie", qui aurait pu être particulièrement juste et perspicace... mais tellement naïf.
Pas besoin d'études économiques pour le prouver, je pensais que tout le monde le savait à présent, quelle déception! Eh bien, soit, s'il faut le répéter, répétons-le: oui, les Juifs sont les plus riches.

* http://rousseur.org/articles/le-coup-de-gueule-de-celine/#comments
** ah super, c'est vraiment rassurant.

25 novembre, 2006

Espace-temps

Jusqu'à cette année, j'ai jamais vraiment eu besoin de bosser pour réussir.
Au collège, les gens* pensaient profondément** que j'étais triste à l'arrivée des vacances. Ils faisaient un peu un amalgame stupide entre "j'ai des bonnes notes" et "je suis une bosseuse à fond la mort qui tue qui porte des lunettes, aime l'école et s'ennuie en vacances". Ouais, mais non. S'ennuyer en vacances. Qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre!
Jusqu'à septembre, mon intelligence a toujours su remplacer un travail acharné à comprendre des cours ou à trouver des bonnes idées qui font une bonne disserte, et ma mémoire à court terme stimulée par ma dose d'adrénaline semestrielle m'a toujours permis de retenir les cours pour l'exam le lendemain.

Le truc, c'est qu'en master, l'intelligence et l'adrénaline ne suffisent plus. C'est pas l'intelligence qui va m'aider à tourner les pages d'un bouquin plus vite ; c'est pas l'adrénaline qui rédigera mon ébauche de problématique...( quoique...)

C'est là que j'aimerais bien pouvoir allonger le temps, comme ça. Ou bien me doubler et ordonner à mon double de lire cette pile d'articles là, pendant que moi je m'occupe avec cette pile d'essays ci. Créer un nouvel espace-temps où je pourrais prendre le temps de faire tout ce que j'ai à faire.

En même temps, j'ai déjà du mal à combiner les deux espaces-temps que je vis, c'est pas pour m'en rajouter un troisième, aussi impossible que ce soit...

Etre étudiante et vivre chez ses parents, c'est vivre constemment entre deux réalités. Un truc de malade. De la science-fiction. Faille spatio-temporelle.

Quand je me lève, tout le monde est parti au boulot. Quand je déjeune, ils prennent leur pause-thé. Quand je rentre le soir, après avoir passé une journée à la BU, ils m'attendent pour passer à table alors que je me serais très bien contentée d'un thé et d'un morceau de pain. Quand ils se mettent devant la télé, j'aimerais bien manger. Quand ils montent se coucher, je monte travailler. Quand je sors, ils vont se coucher. Quand je rentre, ils sont en plein rêve. Et quand je rêve, ils finissent leur cycle de sommeil.
Je crois qu'ils ont un peu l'impression de ne pas trop me voir, que je vis mi-temps à la maison et mi-temps ailleurs (essentiellement BU, hein...j'ai pas une vie foncièrement passionante). Alors que moi, je suis complètement consciente de vivre chez eux. Faille spatio-temporelle où même la perception de la réalité est double, je vous dis.
De la vraie science-fiction.


Maintenant, je vais faire une sieste.


* "gens" et pas "amis" ... ces gens-là n'étaient pas mes amis.
** en même temps, on peut douter de leur capacité à penser.

18 novembre, 2006

Les citations, c'est grave trop bien-han

Prise de remords de n'avoir rien bossé de ma journée (comme si je devais encore m'en étonner), j'ai cherché quelques citations, comme ça, pour préparer les oraux de civi déjà préparés. Sur internet, évidemment. Faudrait pas non plus que j'ouvre un livre en vrai avec des pages et de l'encre qui tâche les doigts.

Au milieu des trop-belles-citations-super-profondes-c'est-clair de Goldman, Anonyme ou Dicton, on en trouve quand-même des marrantes. Qui m'ont fait sourire moi, en tout cas.

Par exemple*:
Le capitalisme, c'est l'exploitation de l'homme par l'homme. Le communisme, c'est le contraire. (Henri Jeanson)

ou aussi:
Le défaut du capitalisme c'est qu'il répartit inégalement la richesse; la qualité du socialisme c'est qu'il répartit également la misère. (Churchill)


N'y voyez surtout pas un débat naissant sur le capitalisme, le communisme et le socialisme. Je supporte déjà pas Somerset en cours, c'est pas pour l'inviter incognito sur mon blog.
Maintenant, je suis pas sûre que ce sont ces citations qui m'assuront une note correcte à l'oral...

* Plongeon immédiat dans l'esprit de Noël**, j'ai envie de partager avec vous.
** rappel: mes sous erasmus m'ont bien été versés. Alors je veux bien vous faire un cadeau si vous me dites quoi en commentaire. Mais en commentaire uniquement, histoire de varier un peu après tous ces posts à 3 commentaires.

16 novembre, 2006

Putain, ça me gonfle.

J'ai retrouvé Charlie.

Par contre, j'ai perdu le moral. C'est assez insuportable. J'ai bien essayé de le récupérer avec les musiques entraînantes qui me donnent la pêche, mais nan, il est parti en congé pour la soirée. Tout n'est que mélodrame pathétique, c'est ridicule.

C'est tout. On va dire que c'est les hormones, hein.

14 novembre, 2006

Mais où est Charlie?

Je crois que je vais me faire un Où est Charlie grandeur nature dans ma chambre.

Sauf qu'on change un peu les règles: Charlie ne portera pas de pull rayé blanc et rouge, ni un jean, ni un bonnet étrange. En fait, Charlie sera un livre, de la bibliothèque américaine qui plus est. Tout de suite, c'est moins fun.


Voilà, je suis censée avoir emprunté trois ouvrages*. C'est ce que m'a dit la madame lundi. C'est ce qu'il me semblait aussi. Juste que je n'en trouve que deux.... et je ne me rappelle ni du titre ni de la couverture du troisième. Par contre, je suis presque sûre qu'il parle d'Hemingway.



Ca m'étonnerait même pas d'avoir glissé Charlie dans la boîte des retours de la BU. J'en suis capable. Et là, je fais comment pour savoir si je l'ai vraiment fait?

Nan, ma tête va très bien, je vous assure. Après 48h de capitalisme et Lumières, c'est tout-à-fait ce dont j'avais besoin. Ma tête va très bien...

* les cours de méthodo déteignent sur mon vocabulaire

12 novembre, 2006

Mon problème avec la bouffe.

Vendredi soir, à choisir entre une activité utile à ma condition étudiante (lire, par exemple) ou une activité utile à ma condition étudiante (sortir, par exemple), j'ai choisi le joker soirée-mémé.
Mes parents étaient au théâtre. Mon frère à l'ordinateur. J'avais le salon entier pour moi, le canapé qui me tendait les bras, ma tasse qui réclamait son thé et les couvertures qui attendaient que je m'enroule dedans (je m'enroule réellement dedans. et je marche avec. c'est très sexy. - si vous êtes sensible à la sensualité des lombrics, cela va sans dire.).

Tout s'annonçait très bien. Petite soirée-mémé en perspective, une fois de temps en temps, j'adore. Dommage que Betty n'était pas là pour partager ça, ça nous aurait rappeller nos après-midi-mémé-télé-thé-nutella*. Nan, je vous assure, des fois, je suis jeune. Mais des fois aussi, je suis mémé.

En bonne mémé qui se respecte, je n'ai pas choisi de regarder un truc de sales jeunes, comme les clips de NRJ12 ou encore la chaîne Star Ac. Ah nan, nan. J'ai mis un DVD de Poirot. Mes parents sont fans, ils les achètent presque tous. Moi, je regarde, ça me rappelle l'Angleterre** et je peux même mettre en VO - c'est merveilleux ce qu'on fait de nos jours, avec toute la technologie et la communication moderne!
Celui qui n'a jamais goûté à une soirée-mémé ne comprendra pas si j'écris que c'était vraiment bien. Les autres comprendront.
J'étais à fond dans mon DVD. Je suivais l'enquête policière, même si je connaissais déjà la fin puisque je l'ai lu - en français et en anglais, deux fois quoi.

Et c'est là, en plein milieu de ma jubilation gérontotypique, que mon obsession pour la bouffe me rattrape et me détache de mon intrigue passionante.
J'aurais été boulimique, le problème se serait vite reglé: un aller-retour au placard. J'aurais été anorexique, pareil: un aller-retour aux toilettes pour être sûre de ne pas assimiler le lait de mon thé.
Mais je suis atteinte d'une obsession toute différente.

Une scène se passe au restaurant. Déjà là, ma concentration en pâtit et mes sens commencent à se retourner. Les personnages s'installent à table et commencent à lire le menu, tout en continuant leur discussion sur l'héritage du gars tué. Et tout à coup, l'huisser déclare "mmh, rien que la lecture de cette carte me met en apétit!" (un truc dans le genre). Ce genre de phrase, c'est fatal. Aucun retour possible. Je n'entends plus ce que les personnages se racontent. Je ne vois plus les acteurs. Je me dis simplement que cet huissier est vraiment un gars bien. Il sait apprécier les bonnes choses de la vie. Ah, j'aime les gens qui aiment manger! Encore plus dans les films, c'est tellement souvent eclipsé!

Quelques minutes plus tard, je m'aperçois que j'ai loupé un bout de l'histoire. J'ai dû repasser le chapitre pour pouvoir continuer à suivre.

Je suis obsédée par la bouffe dans les films. Rien ne me gêne plus qu'une scène où un personnage est forcé d'abandonner sa table et son assiette à peine touchée. Nan mais pourquoi ils font pas au moins comme si il avait presque fini de manger? Et le pire, c'est dans un film que j'adorais quand j'avais 8 ans, Le Chat le plus riche du monde. Au tout début, une famille américaine avec une fille et un garçon et une maison en banlieue prennent leur dîner. Et comme ça, de nulle part, la mère se met à débarasser alors que les enfants n'avaient pas fini. Et comme ça, elle arrache à sa fille son bol de ravioli. J'ai toujours trouvé ça affreux. Quoi, on n'a plus le droit de finir son assiette? Et si elle avait encore faim? Et même si elle n'avait plus faim, mais juste envie de manger ses raviolis?

A part ça, je suis ni boulimique, ni anorexique, ni trop difficile à table. Mais pour les films, j'ai un vrai problème. Boufilmique.


*ah ouais, ça y est, cinq mois après mon retour, j'ose enfin regarder mes photos et ouvrir mes pochettes où sont enfouis mes souvenirs, genre le prospectus de la pizzeria du coin. Ca me fait chier de le dire, mais, après la période "refus d'y penser", je crois bien que je rentre dans la période nostalgie....
**qu'est ce que je viens de vous dire.... pff...

05 novembre, 2006

Murder Party

J'ai jamais été une petite fille à cauchemars. Bon, je dis pas, ça m'arrivait d'en faire comme à tous les enfants, et de déloger ma mère de son lit à force de cris perçants pour venir me rassurer. Mais encore, ça ne m'arrivait pas très souvent.

Les cauchemars, c'est un peu exclusif des gamins et des moments d'angoisse. C'est ce que j'ai toujours cru, en tout cas. Gamins, c'est ceux qui vont à l'école; moments d'angoisse, c'est comme, par exemple, quand je rêvais de louper le bus et l'eurostar et le train dans un désert de l'Arizona quelques semaines avant mon départ pour Birmingham.

Eh bah cette nuit, j'en ai enchaîné deux. Le premier, bien pire que le deuxième. Un seul n'aurait pas suffit à me faire passer une mauvaise nuit, alors je me suis dit: "oh, bah autant profiter de l'offre 'un cauchemardé, un deuxième offert'"! Tant que j'y suis, hein! C'est la pleine lune qui paie!

J'avais oublié à quel point un cauchemar paraît réel jusqu'à ce qu'on ouvre les yeux pour constater qu'on est dans son lit.
Bon, je vous avoue, à ce moment-là, j'ai quand-même cru que le serial killer de mon rêve était sous mon lit. Oh bah ça va, j'aimerais bien vous y voir. C'est pas vous qui avez rêvé d'un tueur en série qui s'est insinué dans une grande salle de fête en glissant ses meurtres au milieu de blagues de petits cons, petits cons qui voulaient juste faire peur aux invités sans se douter que de vrais meurtres remplaceraient leurs blagues stupides.
Nan, parce que franchement, un cauchemar à 8 ans et un à 21, ça n'a un peu rien à voir. Les monstres, y en a plus. Le sang, y en a plein.

Mais, bon, je dois quand-même dire que, au réveil, devant les "alors, tu as bien dormi?" de mes parents, j'ai tu ma gueule. Nan, mais j'ai déjà l'impression de retomber dans ma crise d'ado à chaque fois que je m'énerve contre leurs petites manies de vieux couple, c'est pas pour en plus avoir l'impression d'être à nouveau leur petite fille chérie qui fait des gros méchants cauchemars et qui a besoin de sa gentille petite maman en pleine nuit.